L’origine

L’histoire de TPAMP

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En 2012, Béa Ercolini fonde TPAMP. Elle raconte. 

« Juillet 2012. A la rédaction du ELLE Belgique, on prépare le fameux “september issue”, le plus gros numéro de l’année. Pourtant, à la machine à café, on ne parle que de “Femme de la rue”, le film réalisé par Sofie Peeters.

Les journalistes que je dirige, francophones et néerlandophones, échangent sur ce qu’elles vivent dans le train, en ville, et même à la campagne. La même chose, en fait. »

Le reportage fait le tour du monde et libère la parole des femmes et des filles. Oui, elles sont harcelées. Non, ce n’est pas de la drague mais quelque chose d’insistant, de violent, d’insultant. Tellement courant qu’elles ne songent pas à s’en plaindre. Qui les écouterait ? Rien ne se passe lorsque leur copain, leur mari ou leur frère marche à leur côté…

C’est ainsi que démarre TPAMP : d’abord une campagne lancée en crowdfunding, puis une asbl. Elle s’appelle Touche Pas A Ma Pote. Pas par référence à Cyril Hanouna (l’émission n’existe pas encore) mais au Touche Pas A mon Pote de SOS Racisme qui défend les jeunes issus de l’immigration dans les années 80. Ses initiateurs en Belgique nous donnent leur bénédiction pour l’usage de la petite main jaune. “Tolérance zéro pour le sexisme, tolérance zéro pour le racisme, c’est le même combat”, nous écrivent-ils. C’est resté l’un de nos motos.

Sophie Peeters, la réalisatrice du film « Femme de la rue », est la marraine de TPAMP.

A la sortie du magazine, les témoignages affluent, ils sont bouleversants. “Ils sont plusieurs, il m’attendent à l’arrêt du bus. Tous les jours.” “Il m’a suivi jusqu’en bas de chez moi. Il est même resté longtemps sous ma fenêtre.” “Ils me demandent mon phone puis m’insultent parce que je refuse.” Laisser seules les femmes, les filles ou toute personne quel que soit son genre, y compris non binaire confrontée à cette forme de violence est impensable.

L’article du magazine, écrit par Juliette de Bruxelles, réclame des mesures, de l’éducation, et une loi. “Comment se fait-il, alors qu’il est interdit -et c’est plus que bien- de traiter qui que ce soit de youpin, bicot ou macaroni, on puisse en toute impunité crier “salope” à une femme dans la rue ?”

Depuis, une loi a fait entrer le Sexisme dans le Code pénal. Le harcèlement sexiste est considéré comme une problématique de société à résoudre. Elle est enseignée en classe et,  dès cette année, dans les commissariats.

CET IMPACT sur la société, c’est le nôtre, c’est le vôtre. Le combat continue et les besoins sont encore immenses. Merci de croire en nous, en TPAMP. Merci de nous donner les moyens d’agir !

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